Les affrontements qui se sont déroulés ces derniers jours entre l’armée israélienne et les groupes armés de Gaza nous ont fait craindre une nouvelle escalade de la violence. Hélas, celle-ci a aujourd’hui repris son cours.
Le chef militaire du Hamas, Ahmad Jabari a été assassiné lors d’un nouveau raid aérien israélien. D’autres attaques sont également en cours et des déclarations récentes font craindre une opération terrestre imminente à Gaza.
Samedi dernier, les roquettes lancées contre une patrouille israélienne le long de la ligne dite de « démarcation » ont blessé trois soldats israéliens. La réaction disproportionnée d’Israël ne s’est pas faite attendre : les raids aériens et les tirs de chars de Tsahal ont déjà fait de nombreux morts et blessés. Parmi eux, on compte une majorité de civils.
Des appels à la vengeance ont été immédiatement diffusés sur la radio du Hamas. Il est à craindre qu’à nouveau la région ne s’embrase.
Les attaques aériennes israéliennes doivent cesser. Affaiblir le Hamas par l’assassinat ciblé de ses dirigeants créé les conditions d’une instabilité politique et militaire majeure à Gaza et dans toute la région. Cette stratégie du plus fort donne qui plus est matière aux groupes salafistes qui pourront ainsi agir hors du contrôle du gouvernement actuel. La société civile de Gaza a été et demeure la première victime de ces conflits.
Face à cette stratégie du pire, la communauté internationale ne peut plus se contenter d’appeler à la « retenue » et ou de « déplorer » les affrontements et attaques.
Pour EELV il faut coûte que coûte éviter une nouvelle opération « Plomb durci » comme en 2008/2009.
La France doit œuvrer afin que l’UE et les Nations unies interviennent de façon ferme auprès du gouvernement israélien. Il est impératif de lui faire accepter la médiation égyptienne pour un cessez-le feu.
Les Nations Unies et l’Union Européenne doivent exiger la fin des bombardements et des assassinats ciblés.
La communauté internationale doit également envoyer un signe fort vis à vis des Palestiniens et des Israéliens où le droit international prendra toute sa place. L’occasion se présente : il est crucial de se prononcer favorablement pour que la Palestine soit reconnue comme « Etat non membre » au sein des Nations Unies le 29 novembre prochain à l’Assemblée générale.
La France doit assumer sa responsabilité afin de donner une chance réelle aux négociations en soutenant la demande palestinienne. Il s’agit de l’un des engagements pris par François Hollande durant la campagne présidentielle. Il est nécessaire de le tenir.
EELV appelle à joindre le rassemblement du « Collectif national pour une paix juste et durable entre palestiniens et israéliens » à Paris et dans d’autres villes de France. A Paris, samedi 17 novembre à 15h, place de la Bastille.