La COP27 s’est achevée ce dimanche 20 novembre 2022 avec un bilan qui est encore une fois bien en dessous des enjeux. EELV dénonce un nouvel échec pour la sauvegarde du climat, malgré l’avancée historique du fonds sur les dégâts climatiques. Le registre de l’urgence semble d’ores et déjà dépassé et rien ne semble faire comprendre aux dirigeants du monde la violence et l’ampleur des dérèglements climatiques à venir.
Les 48h de négociations supplémentaires – la COP devait initialement se terminer le 18 novembre – pouvaient faire espérer que des décisions essentielles soient prises. Malheureusement, en s’attaquant uniquement aux conséquences et non aux causes, la COP27 est une nouvelle déception.
Certes, un accord historique a été conclu avec la création d’un fonds sur les dégâts climatiques. C’est une avancée majeure que les pays les plus impactés par le dérèglement climatique réclamaient en vain depuis 30 ans. Pour autant, il n’y a aucune garantie sur la mise en action de ce fonds et sa concrétisation est remise à une COP ultérieure.
Surtout, la COP27 se démarque par une absence injustifiable d’acte fort sur les causes : les émissions de gaz à effet de serre. Tous les signaux sont pourtant au rouge. Loin de l’Accord de Paris dans lequel les États s’engageaient à limiter le réchauffement global à 1,5 degré, l’ONU estime que les engagements actuels des Etats nous conduisent à un réchauffement de 2,8 degrés à la fin du siècle. Pourtant, cette COP ne débouche sur aucune mesure contraignante pour rectifier la trajectoire.
EELV rappelle que l’unique moyen à notre disposition pour lutter contre le dérèglement climatique est la diminution urgente des émissions de gaz à effet de serre. Cela ne peut passer que par la non-prolifération des énergies fossiles au niveau mondial et tout particulièrement dans les pays développés. Cet engagement doit être assorti d’indispensables mesures de soutien en direction des plus faibles.
Pour EELV il faut donc sortir du déni et engager des politiques fortes pour mettre en œuvre la justice climatique, sans attendre la COP28, si nous voulons que celle-ci soit décisive, à commencer par la signature du traité sur la non-prolifération des énergies fossiles, la mise en pratique des engagements financiers pris par les pays riches, et l’engagement de l’Union Européenne à une baisse de 65% de ses émissions en 2030 par rapport à 1991.
Chloé Sagaspe et Alain Coulombel, porte-paroles