Le sommet Afrique-France organisé le 8 octobre à Montpellier a réuni de jeunes africains venus échanger avec leurs homologues français autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur, la recherche, la culture et le sport.
Ce sommet, censé s’inscrire dans un processus de refondation des relations entre la France et l’Afrique, prolonge une première restitution des œuvres d’art aux musées africains en 2020, un Sommet Afrique-France annuel des chefs d’Etat de mai 2021 passé inaperçu et une nouvelle loi présidentielle qui n’a « de Développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales » que le nom. En effet, malgré l’affichage, les priorités pour le gouvernement français, ne sont ni l’Afrique, ni le Sahel, ni les droits humains, mais la défense explicite de ses intérêts directs. Sur le continent africain, la France exerce toujours avec ses alliés et les multinationales une domination monétaire, économique, diplomatique et culturelle, poursuit des interventions militaires et soutient des régimes corrompus qui bafouent les droits humains. Après 60 ans de clientélisme, la France cherche à maintenir son influence en Afrique afin de conserver un accès aux ressources fossiles et naturelles très convoitées. D’autre part, le Président Macron n’hésite plus, par électoralisme, à réviser l’histoire coloniale et à aviver des tentations identitaires nauséabondes.
Face à cette situation, Europe Écologie Les Verts rappelle qu’une rencontre entre de jeunes africains triés sur le volet et le Président Macron ne saurait être qualifiée de Sommet Afrique-France, ni de nouvelle relation géopolitique. Elle n’est qu’un nouvel avatar démagogique d’une politique néocoloniale, loin des enjeux planétaires majeurs, de l’urgence d’une transition écologique et sociale, solidaire entre les Nords et les Suds.
Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles
La Commission Transnationale d’EELV