EELV rencontre Salah Hamouri et évoque avec lui le sort des prisonniers palestiniens en grève de la faim
Partager

Communiqué de presse d’EELV publié le

Ce vendredi 11 mai 2012, des élus et représentants d’Europe Ecologie Les Verts ont rencontré au Conseil régional d’Ile de France le jeune étudiant franco-palestinien Salah Hamouri (photo, quatrième en partant de la gauche) de passage en France, qui est resté sept ans emprisonné dans les geôles israéliennes avant d’être libéré en décembre 2011.

En présence de Michel Bock, Président de la commission Affaires Internationales et européennes au Conseil régional IDF, Jérôme Gleizes, membre du bureau exécutif d’EELV, Benjamin Joyeux, responsable de la commission Transnationale d’EELV, Nabila Kéramane, Emmanuelle Cosse, Jacques Picard et Claire Monod, conseiller(e)s régionaux EELV, Cécilia Joxe, membre du bureau de la commission Transnationale et Taoufik Tahani, membre du bureau national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Salah Hamouri a livré un exposé terrifiant de la situation actuelle des prisonniers palestiniens.

Après avoir remercié les élus pour leur soutien tout au long de sa détention, Salah Hamouri a détaillé les terribles conditions d’incarcération des prisonniers politiques palestiniens : environ 4600 prisonniers politiques croupissent actuellement dans les geôles israéliennes. Parmi eux, 320 prisonniers sont en détention administrative, c’est à dire livrés sans droit à un procès équitable au bon vouloir des autorités. 400 prisonniers sont malades, dont 18 atteints du cancer et sans possibilité de soins adaptés, condamnés à une mort certaine. 123 prisonniers sont incarcérés depuis plus de 25 ans. Il y a également onze femmes et pire que tout, environ 200 enfants! L’incarcération de la sorte de mineurs est proprement inacceptable et nécessite notamment l’intervention de grandes ONG de défense des droits humains comme Amnesty International. Certains prisonniers sont en isolement total (dans une cellule de 2 mètres sur 3 enfermés sans aucun contact avec l’extérieur 23h/24). Les livres sont interdits, de même que la possibilité de faire des études.

Devant cette situation inacceptable, 1600 prisonniers ont décidé à partir du 17 avril de se livrer à une grève de la faim illimitée. Leurs revendications sont on ne peut plus simples et légitimes : fin des mesures d’isolement, accès à l’information et à la presse pour tous, arrêt des raids nocturnes, autorisation de visite des familles gazaouies à leurs proches et arrêt de la pratique de l’arrestation administrative.

Salah Hamouri a ensuite témoigné des mesures prises par les autorités pour tenter de faire cesser coûte que coûte cette grève de la faim : humiliations diverses, nourriture exposée devant les grévistes, marches de longues heures dans la cour afin d’affaiblir les organismes, transferts de plusieurs heures en bus en pleine chaleur, etc. Salah a décrit un véritable état d’urgence humanitaire pour plusieurs milliers de personnes désespérées.

Face à cette situation absolument inacceptable, Europe Ecologie Les Verts réaffirme clairement son soutien à ces grévistes de la faim.

EELV redemande à tous ses élus en France et au Parlement européen et à tous ses militants d’interpeller les autorités israéliennes à l’étranger afin que les revendications légitimes de ces prisonniers en grève de la faim soient entendues.

EELV_rencontre_Salah_Hamouri_2

Nous demandons aux autorités européennes et au futur premier gouvernement du nouveau Président François Hollande d’intervenir immédiatement auprès du gouvernement israélien par le biais de son ambassade à Paris pour que cesse cette politique d’arrestations systématiques et arbitraires et que les conditions de détention respectent au minimum les droits humains. Dans l’immédiat, les grévistes doivent au moins recevoir les soins médicaux qui s’imposent et aucun mineur ne doit pouvoir continuer à être ainsi emprisonné dans la négation totale de toutes les conventions internationales de protection des droits de l’enfant.

Le gouvernement israélien ne peut se permettre de bafouer ainsi le droit international et il est du devoir absolu de la France et de la communauté internationale de la rappeler à ses obligations. La vie de milliers de prisonniers palestiniens en dépend de toute urgence.