Soutenu par une alliance progressiste, Pedro Castillo, instituteur, est élu président du Pérou
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Le 7 juin 2021, le chef de la Mission d’Observation Électorale de l’Organisation des États américains (OEA), Rubén Ramírez, a félicité le peuple péruvien pour la tenue démocratique et pacifique de la journée électorale du 6 juin.

La mission de l’OEA a été déployée dans 18 régions du territoire national et 5 à l’étranger pour suivre intégralement suivi le processus électoral.

De même, la  mission d’observation de l’Union interaméricaine des organisations électorales (UNIORE), reconnaît également un processus électoral sans faille, conforme aux normes nationales et internationales.

À ce jour, 12 juin 2021, les chiffres de l’Office national des processus électoraux (ONPE) confirment la victoire de Pedro Castillo, du Parti Pérou Libre, avec 50,15% des voix contre 49,85% pour Mme Keiko Fujimori de Fuerza Popular. Cette différence de 50 000 votes ne pourra être remise en cause par l’examen des 0,11% des procès-verbaux qui présentent des irrégularités.

EELV se réjouit de cette élection qui signifie un nouveau départ après des années de scandales et d’instabilité politique. Bien que le Pérou soit présenté comme ayant l’économie la plus dynamique du continent, 70% de celle-ci appartient au secteur informel et dépend fortement de l’exploitation des matières premières. Le pays souffre d’une répartition très inégalitaire des ressources, d’un taux de pauvreté de plus de 40% dans les campagnes, qui va augmenter considérablement partout avec le Covid 19 dont le nombre de victimes par habitant est le plus important d’Amérique du Sud. Cela s’accompagne d’une destruction environnementale catastrophique au main d’une oligarchie corrompue.

Cette victoire a été favorisée par une large alliance politique, une mobilisation des mouvements sociaux et des peuples autochtones. Cette diversité est un gage pour la  démocratie afin de construire une société de justice sociale, diverse, durable, respectueuse des droits humains et qui lutte contre la corruption. 

EELV observe que les missions d’observation internationales n’ont dénoncé aucune irrégularité.

Aussi, EELV, appelle au respect de la décision des citoyens, sans promouvoir la violence, ni recourir à des pratiques antidémocratiques.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Transnationale d’EELV