Fractures en Terre sainte : une semaine en Palestine
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Benjamin Joyeux, Responsable de la commission Transnationale d’EELV, a passé une semaine en Cisjordanie avec une délégation de jeunes activistes internationaux. Voici le compte-rendu qu’il a publié dans le Club de Mediapart.fr.

Du 10 au 16 novembre 2012, une délégation de jeunes militants associatifs et politiques d’Europe et d’Amérique, dont je faisais partie, s’est déplacée en Cisjordanie. Nous étions une petite centaine à être invitée par le département Jeunesse et sports de l’Autorité palestinienne pour découvrir les territoires palestiniens, et notamment la réalité des implantations de colonies israéliennes sur le terrain. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la première fois que nous nous rendions en Israël-Palestine.

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La délégation devant la tombe de Yasser Arafat à Ramallah

La délégation française était composée de douze personnes, dont pour les représentants politiques, deux personnes du MJS (Mouvement des jeunes Socialistes), une conseillère de Paris accompagnée d’un membre de la commission internationale pour le Parti Communiste et moi-même pour Europe Ecologie Les Verts (EELV). Faisaient également partie de la délégation de jeunes militants, bénévoles et salariés de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité). Il nous avait été fortement conseillé avant de partir d’ébruiter le moins possible ce voyage pour qu’il n’y ait pas de problème sur place, notamment pour pouvoir passer sans encombre la douane à l’aéroport de Tel Aviv. Etant donnés les interrogatoires que nous avons ensuite subis à l’aéroport Ben Gourion, à l’aller comme au retour, nous avons mieux compris pourquoi une telle prudence était de mise. Il a fallu jouer les touristes naïfs pour pouvoir passer sans être déstabilisés par une pluie de questions de deux agents israéliens. Exercice on ne peut plus formateur. Et premier choc: deux amies membres de l’AFPS, françaises mais portant le voile, se sont faites arrêter dès leur descente de l’avion à l’aller et interroger pendant cinq heures, de 1h à 6h du matin. Nous avons attendu dans le hall de l’aéroport toute la nuit, espérant qu’elles soient enfin relâchées, ce qui fut le cas au petit matin, sans toutefois qu’elles aient pu obtenir le précieux visa israélien permettant de circuler librement en Israël et dans les territoires palestiniens. Dès l’aéroport, nous avons ainsi pu palper la réalité des discriminations et du poids des préjugés régnant en maître sur ces terres pourtant baignées de multiculturalisme depuis trois millénaires.

Basés à Ramallah, nous avons visité tout au long de la semaine les villes de Ramallah, Jérusalem, Hebron, et des villages, sur la route de Naplouse notamment, confrontés à la réalité du mur. Nous avons pu voir à Qalqilya que le mur encerclait totalement la ville, l’ayant transformé en prison urbaine à ciel ouvert. Une trappe sous le mur permet notamment d’alimenter la ville en eau, et apparemment l’Etat israélien, qui en a l’entier contrôle, s’amuse parfois durant l’été à couper l’eau sans sommation. Comment dans de telles conditions demander aux habitants de Qalqilya de rester calme et d’accepter leur sort de « prisonniers » ?

A Hebron également, la réalité de la colonisation israélienne est absolument terrible, avec des colons israéliens particulièrement fanatisés qui harcèlent les Palestiniens habitant la ville, sous le regard bienveillant de l’armée israélienne. On peut y voir des dizaines de magasins fermés avec des appels placardés dessus et signés de rabbins extrémistes réclamant le maximum de meurtres de Palestiniens. Nous y avons passé plusieurs heures, le mardi 13 novembre, manifestant notamment aux cris de « free Palestine », sous l’oeil méfiant de soldats israéliens. Nous y retournons le jeudi 15 novembre pour passer l’après midi avec un habitant d’Hebron dont les voisins colons sont particulièrement fanatisés. Ceux-ci, en plus de grignoter petit à petit son jardin, sont déjà rentrés plusieurs fois chez lui armés, effrayant sa femme, pauvre dame qui deux fois enceinte a fait deux fausses couches à cause de ces malades. Notre hôte, qui nous fait visiter sa maison, nous explique qu’il ne peut jamais s’éloigner plus de deux heures de chez lui, au risque sinon de retrouver sa maison occupée à son retour. Et cela fait plus de 20 ans que ça dure ! Cet homme paraît d’une patience et d’un courage absolument phénoménaux. Son cas a été plusieurs fois médiatisés dans des émissions telles qu’un Oeil sur la Planète sur France 2.

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Grillages à Hébron

Un des éléments les plus marquants est sans doute le fameux mur, qui sépare Israël de la Cisjordanie et qui empiète largement sur le territoire censé être dévolu aux Palestiniens. Nous avons pu consulter des cartes montrant son tracé par rapport aux frontières légales de 1967, et celui-ci est particulièrement scandaleux. Si avant de partir, j’étais déjà assez critique sur le respect par Israël du droit international en la matière, j’en reviens révolté. Non seulement il n’y a vraiment aucun respect des frontières de 1967, mais il y a de plus un véritable accaparement des terres et des ressources naturelles qui a été effectué avec la construction du mur au profit total d’Israël, rendant la possibilité même d’un Etat palestinien viable particulièrement difficile. Il n’y a pas que la division entre la Cisjordanie et Gaza mais également un morcellement progressif du territoire cisjordanien paraissant difficilement compatible avec la possibilité même d’un Etat palestinien viable. Et le processus de colonisation ne fait que s’accélérer.

 

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Mur séparant Israël de la Cisjordanie

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Fractures en Terre sainte : une semaine en Palestine

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Benjamin Joyeux, Responsable de la commission Transnationale d’EELV, a passé une semaine en Cisjordanie avec une délégation de jeunes activistes internationaux. Voici le compte-rendu qu’il a publié dans le Club de Mediapart.fr.

Du 10 au 16 novembre 2012, une délégation de jeunes militants associatifs et politiques d’Europe et d’Amérique, dont je faisais partie, s’est déplacée en Cisjordanie. Nous étions une petite centaine à être invitée par le département Jeunesse et sports de l’Autorité palestinienne pour découvrir les territoires palestiniens, et notamment la réalité des implantations de colonies israéliennes sur le terrain. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la première fois que nous nous rendions en Israël-Palestine.

 

La délégation devant la tombe de Yasser Arafat à RamallahLa délégation devant la tombe de Yasser Arafat à Ramallah

La délégation française était composée de douze personnes, dont pour les représentants politiques, deux personnes du MJS (Mouvement des jeunes Socialistes), une conseillère de Paris accompagnée d’un membre de la commission internationale pour le Parti Communiste et moi-même pour Europe Ecologie Les Verts (EELV). Faisaient également partie de la délégation de jeunes militants, bénévoles et salariés de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité). Il nous avait été fortement conseillé avant de partir d’ébruiter le moins possible ce voyage pour qu’il n’y ait pas de problème sur place, notamment pour pouvoir passer sans encombre la douane à l’aéroport de Tel Aviv. Etant donnés les interrogatoires que nous avons ensuite subis à l’aéroport Ben Gourion, à l’aller comme au retour, nous avons mieux compris pourquoi une telle prudence était de mise. Il a fallu jouer les touristes naïfs pour pouvoir passer sans être déstabilisés par une pluie de questions de deux agents israéliens. Exercice on ne peut plus formateur. Et premier choc: deux amies membres de l’AFPS, françaises mais portant le voile, se sont faites arrêter dès leur descente de l’avion à l’aller et interroger pendant cinq heures, de 1h à 6h du matin. Nous avons attendu dans le hall de l’aéroport toute la nuit, espérant qu’elles soient enfin relâchées, ce qui fut le cas au petit matin, sans toutefois qu’elles aient pu obtenir le précieux visa israélien permettant de circuler librement en Israël et dans les territoires palestiniens. Dès l’aéroport, nous avons ainsi pu palper la réalité des discriminations et du poids des préjugés régnant en maître sur ces terres pourtant baignées de multiculturalisme depuis trois millénaires.

Basés à Ramallah, nous avons visité tout au long de la semaine les villes de Ramallah, Jérusalem, Hebron, et des villages, sur la route de Naplouse notamment, confrontés à la réalité du mur. Nous avons pu voir à Qalqilya que le mur encerclait totalement la ville, l’ayant transformé en prison urbaine à ciel ouvert. Une trappe sous le mur permet notamment d’alimenter la ville en eau, et apparemment l’Etat israélien, qui en a l’entier contrôle, s’amuse parfois durant l’été à couper l’eau sans sommation. Comment dans de telles conditions demander aux habitants de Qalqilya de rester calme et d’accepter leur sort de « prisonniers » ?

A Hebron également, la réalité de la colonisation israélienne est absolument terrible, avec des colons israéliens particulièrement fanatisés qui harcèlent les Palestiniens habitant la ville, sous le regard bienveillant de l’armée israélienne. On peut y voir des dizaines de magasins fermés avec des appels placardés dessus et signés de rabbins extrémistes réclamant le maximum de meurtres de Palestiniens. Nous y avons passé plusieurs heures, le mardi 13 novembre, manifestant notamment aux cris de « free Palestine », sous l’oeil méfiant de soldats israéliens. Nous y retournons le jeudi 15 novembre pour passer l’après midi avec un habitant d’Hebron dont les voisins colons sont particulièrement fanatisés. Ceux-ci, en plus de grignoter petit à petit son jardin, sont déjà rentrés plusieurs fois chez lui armés, effrayant sa femme, pauvre dame qui deux fois enceinte a fait deux fausses couches à cause de ces malades. Notre hôte, qui nous fait visiter sa maison, nous explique qu’il ne peut jamais s’éloigner plus de deux heures de chez lui, au risque sinon de retrouver sa maison occupée à son retour. Et cela fait plus de 20 ans que ça dure ! Cet homme paraît d’une patience et d’un courage absolument phénoménaux. Son cas a été plusieurs fois médiatisés dans des émissions telles qu’un Oeil sur la Planète sur France 2.

Grillages à HébronGrillages à Hébron

Un des éléments les plus marquants est sans doute le fameux mur, qui sépare Israël de la Cisjordanie et qui empiète largement sur le territoire censé être dévolu aux Palestiniens. Nous avons pu consulter des cartes montrant son tracé par rapport aux frontières légales de 1967, et celui-ci est particulièrement scandaleux. Si avant de partir, j’étais déjà assez critique sur le respect par Israël du droit international en la matière, j’en reviens révolté. Non seulement il n’y a vraiment aucun respect des frontières de 1967, mais il y a de plus un véritable accaparement des terres et des ressources naturelles qui a été effectué avec la construction du mur au profit total d’Israël, rendant la possibilité même d’un Etat palestinien viable particulièrement difficile. Il n’y a pas que la division entre la Cisjordanie et Gaza mais également un morcellement progressif du territoire cisjordanien paraissant difficilement compatible avec la possibilité même d’un Etat palestinien viable. Et le processus de colonisation ne fait que s’accélérer.

Mur séparant Israël de la Cisjordanie Mur séparant Israël de la Cisjordanie

Bref, l’avenir semble bien sombre pour les Palestiniens, mais également pour les Israéliens, car ce processus de colonisation fait énormément de dégâts quant à l’image même d’Israël en tant que démocratie. J’ai pu ressentir également que de l’autre côté du mur, beaucoup de citoyens israéliens ne se rendaient pas forcément compte de la réalité de la vie quotidienne du citoyen palestinien confronté aux checkpoints, au harcèlement de certains soldats de Tsahal, et surtout aux difficultés économiques à pouvoir vivre sur un territoire morcelé avec des possibilités de déplacement extrêmement restreintes. Je crois comprendre également maintenant un peu mieux un certain point de vue israélien, qui, après les traumatismes de l’histoire, a voulu disposer de son propre Etat et se méfie beaucoup de la communauté internationale. Mais justement, les leçons de l’histoire devraient nous apprendre à vouloir briser les murs et non pas à en ériger. La campagne « des ponts pas des murs » prend une dimension toute particulière là-bas.

Mais il y a tout de même des éléments positifs. Nous avons pu rencontrer sur place essentiellement des militants de la Palestine libre, associatifs et activistes pacifistes, pas forcément membres du Fatah ou du FPLP, tous résolus à disposer d’un territoire indépendant et ne remettant pas en cause l’existence d’Israël ni le droit à sa sécurité, mais le comportement de l’actuel gouvernement Netanyahou allié à l’extrême droite, favorisant l’implantation de colonies et rendant illusoire toute possibilité même de paix. Il est vrai qu’il semble bien illusoire de mettre autour d’une table de négociations sur un pied d’égalité colons et colonisés, agresseurs et agressés, pour leur demander de faire la paix. Ce mur est le symbole même de l’impossibilité d’une paix viable et durable. Nous avons pu participer à plusieurs marches pacifistes contre les colonies, mais tout d’un coup, mercredi 14 novembre, l’ambiance a commencé à chauffer avec l’assassinat ciblé par Tsahal du chef militaire du Hamas à Gaza.

Malgré le discours de nombre de médias français, il est difficile de ne pas voir dans cette escalade de la violence une opération électorale du côté de Netanyahou pour rester au centre du jeu en vue des prochaines législatives israéliennes, tout comme une réponse guerrière à la tentative diplomatique de Mahmud Abbas, le président palestinien, de faire reconnaître la Palestine à l’ONU le 29 novembre prochain. Que des civils palestiniens et israéliens en payent le prix de leur vie, comme cette famille palestinienne de neuf personnes tuées dans un bombardement, ou encore un bébé de 18 mois, est particulièrement immonde.

Nous sommes donc repartis de l’aéroport de Tel Aviv vendredi soir alors que des rumeurs circulaient côté palestinien sur le fait que deux roquettes auraient touché l’aéroport de Tel Aviv. Heureusement pour notre sécurité, il n’en était rien.

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Checkpoint à Hebron

Pour l’instant, la première conclusion que je retire de ce voyage particulièrement éprouvant d’un point de vue moral, c’est qu’il ne s’agit pas de montrer du doigt une des parties en présence, en l’occurrence plutôt Israël qui colonise sans vergogne, ou d’instrumentaliser sans cesse le conflit israélo-palestinien dans un but géopolitique sans égard pour les civils israéliens et palestiniens qui sont les seules victimes de ce conflit sans fin, mais de mettre la communauté internationale devant son immense responsabilité: même pas être capable de faire appliquer une résolution onusienne sur les dizaines qui existent en la matière, de faire cesser la colonisation ou encore d’obliger Israël à abattre ce mur indigne. S’il avait été érigé uniquement pour des questions de sécurité, le tracé de ce mur aurait été très différent.

Il faut arrêter de jouer les naïfs en la matière et de regarder ailleurs quand un Etat bafoue le droit international, au prétexte d’une culpabilité vis-à-vis de l’histoire. Ou pire, de rehausser des accords d’association comme vient de le faire l’Union européenne avec Israël, offrant un blanc seing à l’actuel gouvernement israélien au lieu de taper du poing sur la table. La communauté internationale pourra comme cela avoir une double responsabilité culpabilisante, vis-à-vis des Israéliens et des Palestiniens. Double échec quoi.

La deuxième conclusion claire que je tire de ce voyage: il ne s’agit nullement d’un conflit ethnique, religieux ou culturel, mais bien d’un conflit territorial, avec bataille pour les ressources et l’accaparement des terres, à l’unique profit d’Israël pour le moment, et ce depuis 1967. En ce sens, il concerne en premier chef les écologistes, qui se battent pour un partage équitable des ressources partout sur la planète. Les Palestiniens, comme les paysans indiens et tous les autres, ne doivent pas être les victimes d’un processus de développement réclamant toujours plus de ressources pour quelques uns au détriment du plus grand nombre. La montée du fanatisme religieux dans la Bande de Gaza par exemple n’est qu’une conséquence de ce conflit territorial qui fait éprouver à la plupart des Palestiniens un immense sentiment d’injustice vis-à-vis de la communauté internationale. Pourtant beaucoup font encore le jeu du droit parmi eux. La preuve avec la tentative de reconnaissance de la Palestine à l’ONU. D’où l’importance pour la France de la soutenir pour tenter de faire taire les roquettes et les canons. Il faut également sans cesse écarter les procès d’intention en antisémitisme ou en islamophobie qui sont brandis à chaque fois que l’on se mêle de ce conflit, paravents bien commodes à l’inconséquence des uns et des autres.

Malheureusement, ni la France ni l’Union européenne ne se décident à dire haut et fort que l’actuelle politique israélienne doit être sanctionnée et ne se donnent les moyens de pression suffisants pour que le droit international s’applique. Nous savons tous que la loi du plus fort prime dans ce conflit et qu’elle a supplanté depuis longtemps le devoir de la communauté internationale d’exiger, sous peine de sanctions, le respect du droit international. Il ne faut pas non plus continuer à attendre de la part des Etats-Unis une politique autre qu’un appui inconditionnel à Israël, quels que soient ses choix politiques. Pendant les deux premières années de son mandat, Barack Obama avait essayé d’obtenir le « gel des colonies», sans succès. L’intransigeance du gouvernement israélien de Benyamin Netanyhou, allié de Lieberman, a eu raison de cette exigence et de toutes les promesses faites lors de son fameux discours du Caire.

Comment ne pas voir également que la récente visite en France de Monsieur Netanyahou fin octobre a été une occasion manquée pour la France d’affirmer d’avantage ses valeurs et ses principes en matière de respect du droit international ? Comment accepter que le premier ministre israélien puisse affirmer et se vanter, en pleine campagne électorale, que les convergences de vue avec la France aient alors dépassé ses espérances ?

Le 29 novembre prochain, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a confirmé qu’il présenterait à l’Assemblée Générale des Nations Unies la demande de reconnaissance d’un statut d‘ « Etat non membre » pour la Palestine. Il faut éviter que les pressions israéliennes et américaines cherchant à faire échouer cette initiative soient acceptées par la France et ses partenaires européens.

Ainsi, quelle sera la position de la France ? Va-t-elle enfin cesser ses tergiversations pour parler d’une voix ferme et claire en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien viable et doté de tous les attributs de la souveraineté aux cotés de l’Etat israélien? Il s’agit du 59e engagement du candidat Hollande devenu Président de la République française.

Laurent Fabius a déclaré dimanche dernier depuis Jérusalem qu’il était nécessaire d’évaluer si cette initiative sert la « paix ». Mais cette initiative est politique et de droit. La France et l’Union européenne doivent cesser de se dérober sans cesse au nom de la « sécurité d’Israël ». Au nom de cette sécurité, il faut justement reconnaître l’Etat de Palestine. Il faut reconnaître la Palestine comme une première étape pour faire avancer une résolution pacifique du conflit, comme la communauté internationale a su reconnaitre en 1949 unilatéralement l’Etat d’Israël. Il n’y a pas un Etat en trop au Proche Orient, en l’occurrence Israël, comme le pense encore certains, dont le Hamas. Mais il est clair qu’il manque un Etat, celui de la Palestine.

Benjamin Joyeux

Pour aller plus loin :

Interpellation de Catherine Ashton par Dany Cohn-Bendit au Parlement européen :

https://www.youtube.com/watch?v=JW7dYBverT8

Tribune de la sénatrice EELV Esther Benbassa:

http://www.huffingtonpost.fr/esther-benbassa/etat-palestine-israel_b_2156804.html?utm_hp_ref=france

Tribune dans Libération des eurodéputés EELV:

http://www.liberation.fr/monde/2012/11/19/pour-le-nouvel-etat-de-palestine_861255